Soldat,
Tu es parti loin de ta Mère Patrie.
Tu es parti par-delà les mers pour bâtir un empire.
Au Tonkin, en Afrique, en Algérie, tu as construit des routes, des hôpitaux, des écoles.
Tu as aimé Saïgon et ses mystères envoûtants.
Tu as aimé les Aurès, Tizi-Ouzou et ses cigognes, la Kabylie qui plonge dans la bleuté de la Méditerranée.
Partout tu as propagé et défendu une certaine idée de la civilisation avec les principes républicains qui t’ont guidé,
Tu n’as jamais commis de crime contre l’humanité.
Ce sont ces mêmes principes qui ont réveillé les consciences des peuples conquis, ils nous ont alors rejetés, forts de tout ce que nous leur avions donné.
Dans des combats devenus vains, la Roue de l’Histoire ayant tourné,
Tu es tombé à Diên-Biên-Phu dans cette cuvette héroïque,
Tu es tombé dans les embuscades du Djebel.
Nous gardons pieusement en mémoire ton sacrifice,
Nous récitons avec toi l’inscription de la stèle de Tipaza, au pied du mont Chenoua.
« Je comprends ici ce qu’on appelle gloire : le droit d’aimer sans mesure. »
Albert CAMUS.
Vive la République,
Vive la France.
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